J'ai le même cas chez moi.

La place de la mairie contient la mairie (un bâtiment du XVIIe, protégé), deux églises dont une patrimoine mondial de l'humanité (autant dire que son architecte n'a plus ni droit patrimonial ni mal aux dents depuis un bail), un obélisque romain (même si re-érigé à l'occasion de la visite de Louis XIV, pareil les mecs qui l'ont remonté sont morts depuis une paire d'années). Donc, même si le droit de paysage est une connerie monumentale, coup de bol dans ce paysage, RIEN n'a eu un architecte qui pourrai faire valoir ses droits parce qu'il est mort depuis moins de 70 ans.

Bah non : un mec a installé des lumières pour la nuit, donc il estime avoir droit à des droits (du pognon) sur chaque photo prise de nuit. Et les dites-lumières ne sont pas un spectacle ou quoi que ce soit, non, ça illumine la place, ça a une fonction utilitaire plus qu'esthétique.

Putain de lois copyright de merde ! Je pensais que cette loi paysage, la seule en europe, était débile, mais le fait de ne pas pouvoir nommer un nom de ville est quand même un cran au dessus !

C'est assez ahurissant, quand on lit tout ça. Surtout que finalement, dans ton cas (et dans les autres cas cités également), c'est un espace public qui devient "protégé". Je me demande dans quelle mesure il peut réclamer de l'argent pour des photos prises de nuit, sachant qu'à priori, aucun usage commercial n'est fait de ces photos, que c'est souvent dans un cadre privé (bien que les gens les mettent sur internet, la plupart du temps) et que pour un droit à l'image (car il ne s'agit pas ici d'un droit d'auteur, puisque l'architecte n'est pas auteur de la photo), il faut pouvoir prouver que l'objet/personne est le sujet de la photo (si indéniablement, les lumières jouent un rôle sur la photo, est-ce réellement une photo visant à immortaliser ces lumières, ou est-ce une photo visant à immortaliser un bâtiment ?).